samedi 25 avril 2015

L'écho

En juin dernier, la veille de ma deuxième course à obstacles, j’ai fait un dessin avec mon garçon, qui avait alors deux ans et demi, pour lui expliquer ce que je m’en allais faire. D’abord, j’ai dessiné une montagne avec plein de boue. Je lui ai dit qu’il y aurait peut-être un lac que je devrais traverser à la nage, qu’il y aurait aussi un feu par-dessus lequel je devrais sauter, et une corde, dans laquelle je devrais grimper et au bout de laquelle il y aurait une cloche que je devrais sonner… qu’il y aurait encore bien d’autres cloches que je réussirais à faire toutes sonner le plus fort possible pour être bien certaine qu’il les entende jusqu’à Montréal.


C’est clair que tout ça a marqué son imaginaire… maintenant, il peut passer de longues minutes à regarder les photos de sa maman sauter par-dessus le feu… je vois bien que ça le fait rêver!

La Montagne Bleue
Maintenant, le soir, quand on revient de la garderie, c’est la course. Pas question de commencer sans que ses pouces soient dans les trous improvisés à cet effet dans son manteau pour avoir l’air d’un vrai coureur. Les craques dans le plancher du couloir qu’on emprunte deviennent des feux par-dessus lesquels on saute, le petit dalot plein d’eau sale devient la rivière brune, et le grand escalier, la Montagne Bleue. Ensuite, le métro devient la caverne des araignées, des rats, des chauves-souris et des ours polaires…
Les trous pour les pouces : très important
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L’autre matin, je suis sortie courir avec une amie. Elle me dit « Mais toi là, tu t’entraînes beaucoup! C’est quoi ta motivation? »
Je réfléchis, parce que j’en ai plusieurs… mais la réponse qui me vient spontanément à l’esprit : « Ben c’est sûr qu’inspirer mon fils, c’en est une pas mal grosse ».

***

Je sais que mon enfant choisira en grandissant ce qu’il aime faire et qu’il ne marchera pas nécessairement dans mes pas. Jamais je ne le forcerai à courir ou à faire du kung fu « comme maman ». Je sais par contre que mes actions ont une résonance dans son esprit. C’est tout ce qui compte pour moi.

Philip avec Master Kin au banquet de kung fu
La fois qu'il n'a pas voulu courir, finalement.






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