samedi 5 septembre 2015

La loi de la jungle



Ma motivation profonde, celle qui fait que j’ai le courage de sortir courir le matin à 6 h, dans le noir, l’hiver, à -25 degrés, j’en parle souvent.

Ma motivation, c’est ma famille. Je tâche de rester au top de ma forme physique pour pouvoir jouer avec mon fils, pour partager avec lui ma passion pour l’activité physique, pour lui transmettre de saines habitudes de vie.

Mais ça va plus loin. Je m’entraîne pour assurer. Je veux vieillir en santé. Je ne veux pas que mon enfant s’inquiète pour moi. Je veux pouvoir l’aider longtemps. Je veux pouvoir participer à ses déménagements. Je veux être un exemple pour lui. Un exemple de persévérance, de travail, de détermination… je veux qu’il sache que dans la vie, rien n’est magique. Que, quand on désire ardemment quelque chose, il faut mettre les efforts, il faut travailler comme un cheval. Je veux qu’il apprenne aussi que certaines choses viennent à nous plus facilement : les fruits de ce que l’on a semé.

Mais ça ne s’arrête pas à mon fils. Je veux être là pour mes parents, pour mon mari. S’ils ont besoin de moi, je veux avoir la capacité physique de les aider… 

Et puis par les temps qui courent,  je pousse la réflexion un peu plus loin. C’est peut-être un peu intense, comme réflexion, mais pas tant.

Parce que nous ne sommes pas à l’abri des désastres, des catastrophes ou de la guerre. 

Ben oui, j’ai peur, parfois.

Si le ciel nous tombe sur la tête, j’ai rien. Rien d’autre pour fuir que mes jambes. 

Assurer pour ma famille… ça ne veut plus juste dire être capable de jouer à la tague avec mon fils. Je veux pouvoir transporter quelqu’un, je veux pouvoir marcher des kilomètres et des kilomètres… je veux que ma force mentale soit assez développée pour m’adapter, pour endurer.

La lionne en moi est bien vivante.

C’est maintenant une question de survie.