Je sais pas si c’est un hasard, si c’est à cause de l’hiver
qui s’étire ou du printemps qui tarde, mais je viens (tout comme une grande
partie de mes amis sportifs, surtout les coureurs) de pogner un méchant creux… et
pourtant, s’il y a quelqu’un qui ne se laisse pas affecter par la météo, c’est
bien moi. J’aime toutes les conditions, la neige, la pluie, le vent, le soleil…
et encore, courir au soleil est ce que j’aime le moins! La belle petite neige
par contre me donne toujours envie de sortir.
Mais là, peut-être qu’on a eu froid si longtemps que notre cœur
a gelé? Peut-être qu’on a été si longtemps dans le noir qu’on ne voit même pas
que les journées rallongent? C’est comme si on se tenait tous par la main et qu’on
pognait la débarque un à un. Une ribambelle de bonhommes en runnings fluos rongés
par le calcium en flaque à terre dans la slush brune.
Comme si on était tous pris dans une vague… un long rouleau qui
s’effondre de l’est vers l’ouest. Ça fait mal quand la vague se brise. En pleine face. L’une
veut tout abandonner, l’autre se blesse… une grosse envie généralisée de courir
loin loin loin… longtemps longtemps longtemps…
Je me suis vue au top de la vague. J’ai eu le vertige en
regardant en bas. La vague s’effondre avec force, là, là… à l’instant. Elle
prend son temps.
Cette fois, je décide de me laisser faire. À quoi bon
résister? La houle est plus forte que moi. Je me laisse déferler, je profite du
ressac… Je sais que je ne finirai pas comme une vieille carcasse de crabe
échouée sur le rivage… la vague va me ramener.
So I go
with the flow…
Les chevaux de Neptune de Walter Crane |
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